Journée internationale des forêts

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Les forêts sont essentielles pour la santé de la planète et le bien-être des hommes.

Après les océans, la forêt est le principal élément de captage des émissions de CO2, mais elle est également la première réserve terrestre de biodiversité en plus d'être un lieu d'évasion et de loisir pour nous tous.

“Les forêts jouent un rôle non négligeable dans le cycle de l’eau, par leur action sur l’importance et la répartition des précipitations arrivant au sol, la dynamique de l’eau dans le sol et les quantités d’eau rejetées sous forme de vapeur dans l’atmosphère.” (Office Nationale des Forêts)

La forêt est au cœur des enjeux écologiques.

En France, la forêt couvre 31% du territoire, 38% en comptant les outremers, en progression de 0.7% par an.

Sur 2.8 Milliards de m3 de bois sur pied, tous les ans, 38 millions (1.35%) sont commercialisés, 30 millions comme bois d'œuvre, matières et matériaux, 8 millions en bois énergie.
Source DPPE (Ministère de l’Agriculture), France Bois Forêt.

Biodiversité, régulation hydrique, préservation des sols, changement climatique : les forêts participent activement à la préservation de l’environnement.

La forêt présente une grande variété d’habitats parfaitement appropriés à une biodiversité foisonnante. Elle abrite une biomasse vivante bien plus importante que dans les champs ou la campagne qui l’entourent. D’un point de vue hydrique, les racines des arbres facilitent l’infiltration des eaux et participent ainsi à la régulation du niveau des cours d’eau. Les arbres évitent également des glissements de terrain dans les zones montagneuses et retiennent les dunes dans les zones littorales, ils luttent ainsi efficacement contre l’érosion des sols.

Sur le front du changement climatique, la filière forêt-bois est fondamentale. En absorbant par photosynthèse le dioxyde de carbone (CO2) tout en rejetant de l’oxygène, les arbres agissent comme de véritables poumons de la planète.

 

Avec les trois “S”, la filière forêt-bois contribue à l’adaptation au changement climatique :

•    Séquestration du carbone : la forêt séquestre le CO2 grâce à la photosynthèse et le stocke dans les feuilles, les branches, les troncs, les racines et le sol,

•    Stockage du carbone : le CO2 reste stocké dans les produits en bois durant toute leur durée de vie (bois d’œuvre, meubles, objets, etc.),

•    Substitution de matériau : le bois se substitue à de nombreux matériaux plus énergivores ou à des combustibles non renouvelables, ce qui réduit d’autant les émissions de gaz à effet de serre.

(Sources : https://franceboisforet.fr/la-foret/la-foret-francaise-en-chiffres/).

Adapter les forêts au dérèglement du climat, améliorer leur contribution à l'atténuation du changement climatique et répondre à la demande de la filière bois, en plein essor, tels sont les enjeux d’avenir, avec pour objectifs de :

•    Garantir le rôle de la forêt et du bois dans l'atteinte des objectifs de neutralité carbone.

•    Renforcer la résilience des forêts et des écosystèmes forestiers, préserver la biodiversité et valoriser les services rendus par les forêts.

•    Renforcer les capacités de valorisation de la ressource nationale par un tissu industriel, français, diversifié et compétitif.

•    Rénover le cadre de concertation territoriale entre propriétaires forestiers et parties prenantes sur la gestion des forêts.

(Sources Assises de la forêt et du bois)

Le secteur forestier génère des emplois pour au moins 33 millions de personnes et les produits forestiers sont utilisés par des milliards d'individus.

En France, la filière Bois est active sur des marchés aussi différents que le papier-carton, les panneaux, l’emballage, l’ameublement, la construction, la chimie verte, l’énergie. C’est donc une filière dont les activités et produits sont au cœur de la vie de tous les citoyens.

 

Une filière majeure aux débouchés variés

Les professionnels de la forêt jouent un rôle clé puisqu’ils assurent la gestion forestière et la production du bois qui permettra d’alimenter toute la filière en matière première pour de multiples usages, tout en veillant à la préservation du milieu naturel et au bon renouvellement de la forêt.

Les professionnels du bois interviennent dès la sortie de la forêt pour transformer la matière. Le matériau est alors transformé en produits de construction, meubles, bois-énergie ou objets d’art. De nombreux professionnels œuvrent pour que le bois reste au centre de notre quotidien…

D’autres acteurs interviennent autour de la gestion des forêts, de la production et de la transformation du bois. Des emplois sont également proposés dans le conseil, le commerce, le développement, la logistique, la formation…

La spécialisation de la filière n’est cependant pas favorable : elle exporte beaucoup de bois brut et importe de plus en plus de produits transformés.

L’industrie de première transformation du bois est insuffisamment adaptée à son marché, ce qui contraint l’industrie de deuxième transformation à importer des sciages et des bois élaborés.

 

Grands enjeux de la filière

Les principaux enjeux de la filière sont :

•    La valorisation et la mobilisation de la ressource forestière et sécuriser les approvisionnements à court, moyen et long terme ;

•    La favorisation, l’usage des matériaux biosourcés dans la construction et l’aménagement-ameublement ;

•    L’accompagnement des évolutions des métiers et des compétences ;

•    L’accompagnement de la transition numérique ;

•    L’accélération de la croissance des PME à fort potentiel pour accroître la part d’ETI dans la filière.

Le renouvellement des peuplements forestiers, la création d’emplois dans les territoires et la contribution au développement d’une économie décarbonée, notamment dans la construction bois sont des axes majeurs de cette relance. En effet, la forêt et les usages du bois sont une composante essentielle de la transition vers une économie décarbonée porteuse d’emplois et de l’adaptation au changement climatique de nos écosystèmes.

Ils apportent une réponse aux attentes de la société en matière de produits à base de ressources renouvelables.

Pour atteindre la neutralité carbone prévue par le Plan Climat en 2050, un objectif de mobilisation supplémentaire de bois de 12 millions de m3 annuels, d'ici à 2026, issus des forêts françaises a été établi par le Programme National Forêt Bois 2016-2026 (PNFB). Cet objectif de mobilisation doit se réaliser dans le cadre d’une gestion durable et intégrer les différents usages de la forêt, le renouvellement de la forêt et son adaptation au changement climatique.

À l’échelle mondiale, la foresterie fournit des emplois, de la nourriture, des revenus, un logement et des services écosystémiques à pas moins de 1,5 milliard de personnes qui, pour la plupart, sont pauvres, dépendent largement des forêts et appartiennent à des populations autochtones et tribales.

En mettant en œuvre les principes de gestion durable des forêts, l’industrie forestière contribue à préserver la biodiversité et à protéger l’environnement, tout en fournissant des emplois et des possibilités d’emploi, notamment des nouveaux emplois dans l’économie verte.

À l’échelle mondiale, voire européenne, Les forêts sont menacées par la dégradation et la déforestation, qui résultent de la conversion des forêts en terres réservées à l’agriculture ou à d’autres activités économiques, de l’exploitation non durable des forêts, de la collecte de bois de chauffage et des incendies de forêt, qui figurent parmi les principales causes d’émissions de gaz à effet de serre.

L’objectif de développement durable (ODD) 15 consacrés à la « vie terrestre » met particulièrement l’accent sur les forêts, qui jouent un rôle essentiel en contribuant à la réalisation d’autres ODD. Le projet sur l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie (UTCATF) constitue l’un des axes de travail en vertu de la Convention- cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), et l’Accord de Paris sur le climat reconnaît l’incidence des forêts sur les changements climatiques.

Nous pouvons contribuer à l'utilisation durable des forêts en choisissant des produits dotés d'un label ou d'une certification confirmant que le bois provient de sources légales et durables.

 

Qu'est-ce que la gestion durable d'une forêt ?

L'Union européenne a défini le concept de gestion forestière « durable » lors d'une conférence tenue à Helsinki en 1993 : il s'agit « de la gestion et de l'utilisation des terrains boisés, d'une manière et d'une intensité telles qu'elles maintiennent leur diversité biologique, leur productivité, leur capacité de régénération, leur vitalité et leur capacité à satisfaire, actuellement et pour le futur, les fonctions écologiques, économiques, sociales pertinentes, au niveau local, national et international, et qu'elles ne causent pas préjudice à d'autres écosystèmes. »

 

Les grands principes d'une gestion forestière durable

Par gestion durable de la forêt, on entend un équilibre sain entre économie, écologie et fonction sociale. Entre autres, cela correspond à :

•    Respecter le cadre juridique

•    Ne pas récolter plus que ce que la forêt produit

•    Après la récolte : opter pour la régénération naturelle ou la plantation d'arbres

•    Protéger et améliorer la diversité biologique

•    Conserver de grandes étendues de surfaces boisées

•    Conserver les forêts à haut intérêt biologique

•    Interdire l'usage de produits chimiques dangereux

•    Interdire les arbres génétiquement modifiés

•    Encourager le travail local

•    Consulter la population locale

•    Respecter les droits traditionnels locaux et les habitudes locales

La question est donc de savoir comment ces principes s'appliquent au niveau du gestionnaire de bois. C'est pourquoi les démarches de certification commencent par définir des critères de gestion adaptés au contexte géographique, socioculturel et économique.

•    Les labels FSC et PEFC permettent d'acheter du bois issu d'une gestion forestière « durable » et qui ne participe pas à la déforestation.

•    Pour acheter du bois qui ne participe pas à la déforestation, on peut se fier au label FSC (Forest Stewardship Council) et le label PEFC (Programme for the Endorsment of Forest Certification Schemes). Au niveau mondial, ces deux principaux labels soumettent la gestion forestière à des exigences de gestion « durable ».

La certification forestière atteste du respect des fonctions environnementales, sociétales et économiques de la forêt :

 

La certification PEFC

Elle repose sur deux mécanismes complémentaires : la certification forestière et la certification des entreprises qui transforment le bois afin d’assurer la traçabilité de la matière depuis la forêt jusqu’au produit fini.

La certification forestière atteste de la gestion durable de la forêt et du respect de ses fonctions environnementales, sociétales et économiques. Elle garantit l’application de règles strictes par tous les intervenants en forêt (propriétaires, exploitants et entrepreneurs de travaux forestiers).

Par exemple, il est interdit d’utiliser des OGM en forêt et des arbres morts doivent être conservés pour favoriser la biodiversité. Ces règles comportent également toute une série d’exigence sur le renouvellement et la régénération naturelle de la forêt, sur le maintien de sa diversité, sur le respect de la flore, de la faune, des sols, de l’eau et des paysages, et sur les conditions de travail des intervenants en forêt.

 

Le label FSC

Le FSC est une association à but non lucrative qui a été créée en 1993, au Canada. Elle vient en réponse à la déforestation mondiale et a pour but de protéger toutes les forêts. De caractère indépendant, elle est composée de membres concernés par une gestion plus responsable des forêts, comme notamment :

•    Organismes écologiques et humanitaires

•    Propriétaires de domaines forestiers

•    Industriels du secteur bois / papier

•    Entreprises de la grande distribution

La volonté du FSC est de couvrir trois volets : l’aspect écologique, l’aspect social et l’aspect économique d’une forêt. Ainsi, l’exploitation d’une forêt doit être à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique pour la population locale et bénéfique pour l’exploitant, ceci à long terme.

Le label FSC est donc une réglementation et un contrôle de dix principes et 70 critères, depuis l’origine du bois utilisé jusqu’à la distribution, en passant par la fabrication. À noter :

Ce n’est pas le FSC qui délivre directement les certificats FSC, mais des organismes indépendants accrédités.

 

Pour bien reconnaître les labels, ayez l’œil !

 

Sources de cet article :

La structuration de La filière Forêt Bois, ses performances économiques et environnementales - mai 2020 - Cour des comptes –
 https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/274385.pdf

PLAN D’ACTION INTERMINISTÉRIEL FORÊT-BOIS : La filière forêt bois au service de l’emploi dans les territoires et d’une économie décarbonée
https://www.conseil-national-industrie.gouv.fr/files_cni/files/csf/bois/plan-d-action-foret-bois-nov2018.pdf

ODD 15 : Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres
https://www.agenda-2030.fr/17-objectifs-de-developpement-durable/article/odd15-preserver-et-restaurer-les-ecosystemes-terrestres

Label PEFC : https://www.pefc-france.org/pefc-comment-ca-marche/

Label FSC : https://fsc.org/en

 

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